lundi 20 août 2007

En descendant du char, à la première lumière!

Le départ

Après des « au revoir » quelque peu déchirant à l’aéroport, je me retrouve prêt à embarquer. Premières légères difficultés, le transport de la salle d’embarquement se fait par bus jusqu’à l’avion et il s’avère que le nombre de bus nécessaires avait été mal jugé, et évidemment, j’ai choisi la place de ceux qui prennent le dernier bus.

Malgré tout, après une légère temporisation, je me retrouve dans l’avion de la chère compagnie Air Transat. Rien à dire de particulier, après avoir testé Air France, il s’avère que l’on n’est pas plus mal installé, bien qu’il soit regrettable de ne pas avoir les fameux écrans personnels sur le siège situé devant nous (confort quand tu nous tiens). Décollage légèrement retardé (une vingtaine de minute tout au plus), surement à cause de ce satané bus. Léger sourire à l’écoute des consignes du commandant de bord qui s’avère être québécois (tout comme les ¾ de l’équipe d’ailleurs). Rien de particulier à signaler pendant ce vol. Un couple anglophone à mes côtés avec lesquels le seul échange aura été mes excuses pour aller aux toilettes (quelle idée de choisir le côté hublot). En arrivant, la diffusion de quelques épisodes de « Just for Laugh » (traduire Juste pour Rire en Français) sorte de Vidéo Gag à la sauce Québec, provoque l’hilarité générale dans l’avion. Atterrissage quelque peu remuant, mais bon nous y voila. Pas de problème particulier pour le passage à la douane d’OTTAWA (on peut d’ailleurs noter que 5 des 6 douaniers sont bilingues Français/Anglais).

Une fois la douane passée, je me prépare à réceptionner mes bagages. J’en profite alors pour essayer de donner des nouvelles à ma famille par l’intermédiaire du téléphone mais il s’avère que ma carte bleue n’est pas compatible après vérification auprès de la borne d’info (j’espère qu’il n’en sera pas de même pour le reste du voyage). Un peu énervé par cet épisode du téléphone, je saute dans le premier taxi qui vient direction Gatineau et la résidence étudiante où je vais passer 4 mois (sans savoir vraiment si j’aurai les clefs). Après un début de conversation en anglais avec le chauffeur du taxi, nous nous apercevons tous les deux que nous maîtrisons plus ou moins bien le français, et s’engage alors une conversation plus fluide sur les raisons de ma venue. Au bout d’une quinzaine de minute, le chauffeur me dépose devant l’université. Je pars à la recherche du bureau du gardien, qui je l’espère doit me délivrer les clefs de ma chambre. Après 5 min de parcours de l’université, où je découvre au passage une piscine et une salle de musculation, je trouve le fameux gardien. Si on lui avait enlevé son uniforme, j’aurai tout fait pu le prendre pour un étudiant (bien que légèrement déconcerté dans ce cas par sa nudité … bah oui si on lui enlève son uniforme… enfin bon). En effet, sa sympathie confirme mon premier point de vue sur l’accueil québécois, et il me délivre très rapidement mes clefs après confirmation de mon identité. Par contre, il est incapable de me dire clairement où se trouve ma résidence et m’indique deux localisations possibles.

Commence un vrai calvaire, moi et mes 40 Kg de bagages, sous le soleil et la chaleur dont j’avais oublié jusqu’à l’existence. Nous nous dirigeons alors vers le lieu qui serait le plus probable. Tous les québécois que je croise, tentent tant bien que mal de m’aider mais semble aussi peu renseigner que moi. Pourtant, une femme veut en profiter pour m’expliquer comment se déroule toute la vie sur le campus (enfin au moins la buanderie, c’est bien la moindre des choses). Je la suis donc, à la suivre, trainant mes bagages derrière moi. Viens alors mon sauveur, un étudiant québécois (je précise les nationalités car viendra un jour où je croiserai d’autres gens), qui lui, semble bien connaître les lieux et me précise que ma résidence est surement plutôt vers le deuxième lieu que m’avait indiqué le gardien. Pourtant, il ne peut pas m’en dire plus, et j’en viens à me demander si cette résidence est réellement habitée (d’ailleurs 24h après, je me posait toujours la même question).

Je me dirige alors vers le lieu de la dernière chance, au passage, je réalise ma première rencontre avec la faune locale, croisant une marmotte (je peux préciser la nature de l'animal après plusieurs jours, mais je n'avais pas deviné du premier coup d'oeil). Je trouve alors enfin ma résidence et ouvre sans trop de difficulté (la précision est importante) la porte permettant l’accès au bâtiment, je monte un escalier et regarde les numéros sur les portes du premier couloir : Ca y est, me voila face à la porte de mon appartement. Voila alors que va commencer un grand moment de solitude. Après avoir identifié la clef unique permettant de faire tourner les deux serrures verrouillant la porte, je m’évertue à comprendre pendant 15 minutes l’ingénieux système qui a été mis en place pour m’interdire l’accès à l’autre côté. Par désespoir, je me mets alors à frapper à toutes les autres portes du couloir (3 appartements par couloir) et j’obtiens, après 5 minutes, une réponse. Une française que je crois avoir réveillée (il n’est pourtant que 18H et le décalage horaire devrait plutôt ME concerner) me délivre alors le grand secret de l’ouverture de porte que je ne peux malheureusement pas vous dévoiler…

Enfin, je peux mettre les pieds dans mon appartement, et première constatation, c’est grand, deuxième constatation, c’est vide. Et oui, un appartement pour 3 quand on est le premier à arrivée, ça fait vide. Une salle de bain avec baignoire (va falloir acheter un rideau de douche), toilette et lavabo. Un grand salon avec fauteuil et canapé et … vu sur la rue. Une cuisine avec beaucoup de rangements toujours aussi vide, un grand four et des plaques électriques, et un frigo spacieux. Enfin trois chambres (dont une avec un lit double). Tout ce que je sais, c’est que je suis dans la chambre A, mais aucun numéro ou autres formes d’indications sur les portes. Par déduction, je prends donc la chambre la plus à droite (celle étant la plus à gauche ayant le lit double, que je ne suis pas censé avoir).

Petite description de la chambre :

- Un lit (mais pas de draps)

- Une penderie

- Un bureau

- Une armoire

Je commence donc à ranger rapidement mes affaires. Il s’avère que malgré le poids de mes bagages, je n’ai pas tant de choses que cela. Une fois le rangement fait, je pars faire un rapide tour du voisinage. Le problème, c’est qu’ici, c’est comme aux Etats-Unis, les routes sont très grandes, et les distances ne favorisent pas les déplacements à pied. Pourtant, après quelques minutes, je tombe sur un tout petit centre commercial avec un dépanneur (j’ai bien fait de consulter un petit lexique du débrouillard au Québec avant de partir pour savoir qu’il s’agit en fait d’une épicerie). J’achète de quoi manger légèrement pour le dîner et je rentre dans mon appartement. Au passage, je dérange à nouveau ma voisine pour lui demander comment fonctionne Internet, elle ne semble pas trop savoir et en tout cas chez elle, cela ne marche pas.

Je me retrouve alors à nouveau seul chez moi, devant un bol de nouille chinoise. J’essaye à tout hasard de brancher mon câble réseau … et MIRACLE, ça marche (beaucoup plus efficace qu’en France … Certains comprendront l’allusion :p). J’en profite alors pour envoyer des SMS par internet (le miracle de la technologie comme dirait maman) pour donner de mes nouvelles même si il est déjà très tard en France. Je fais mon bidouillage habituel sur le net et je m’effondre de fatigue sur mon lit (il est 22H30). Je me rappelle alors à ce moment qu’il n’y a pas de drap fourni et que je me suis gouré en ramenant mes draps prenant 2 dessus de lit au lieu d’une housse de couette. La fatigue prenant le dessus, je m’endors quand même. Au milieu de la nuit, je suis légèrement réveillé par le froid ambiant, je prends alors une serviette en guise d’oreiller et mon manteau d’hivers en guise de couverture…

3 commentaires:

Unknown a dit…

Que de péripéties ! Mais finalement t'as l'air d'être bien arrivé et confortablement installé (du moins tant que t'es tout seul dans un appart pour 3 ;p)

Bon courage pour la suite des évènements, salue les marmottes pour moi !

Clément

Clément a dit…

Menu du jour:

Les nouilles chinoises

- De l'eau bouillante
- Un paquet de nouille chinoise

Faires bouillir l'équivalent d'un bol d'eau dans un récipient prévu à cet effet.
Sortir les nouilles et les déposer dans un bol (si vous n'avez pas de bol pour cause de limitation de poids des bagages en soute, prenez n'importe quoi qui peut y ressembler. Oui, une poelle fera l'affaire).
Verser le sachet de poudre vendu avec les nouilles sur ces dernières.
Verser l'eau bouillante sur le tout.
Recouvrir pour éviter d'empester toute la maison et obtenir une meilleur cuisson des nouilles.
Attendre 10 minutes
Vous pouvez déguster

Unknown a dit…

^^ hehe je connais bien ca moi aussi !

sauf qu'ici y'a des fontaines d'eau bouillante partout : meme pas besoin de casserole ni de bouilloire :D